Le quart de siècle des Semeurs d’étoiles

Semeurs d'Etoiles

Semeurs d’étoiles fête ses 25 ans. L’anniversaire sera célébré le 9 et 10 décembre à Hoenheim lors de deux représentations d’un spectacle de Noël. Rencontre avec le père Denis Ledogar, l’un des fondateurs de l’association.

Vous êtes aumônier d’hôpital depuis 32 ans à Hautepierre. D’où vous est venue cette vocation ?
Depuis mon enfance, j’ai toujours voulu être prêtre, m’occuper des gens en difficulté, un peu comme le saint-bernard (rires). J’ai été marqué par de grandes figures, telle que saint Vincent de Paul : j’ai toujours eu en moi une charité fraternelle et cet amour du prochain qui m’habite depuis tout petit. Avant de commencer mes études théologiques après mon ordination, j’ai tout d’abord acquis un savoir-faire avec un diplôme d’infirmier mais c’est vraiment humainement que je voulais venir en aide aux gens et les accompagner.
L’association Semeurs d’étoiles, que vous avez fondée et qui est aujourd’hui présidée par Joseph Spittler, fête ses 25 ans. Quel bilan tirez-vous de son action et son évolution depuis un quart de siècle ?
Au commencement, on ne s’appelait pas «Semeurs d’étoiles» mais «Les amis de l’aumônerie catholique». Notre but premier était de venir en aide aux jeunes atteints du sida, rejetés et montrés du doigt. En tant qu’infirmier anesthésiste (avant de devenir aumônier), j’étais confronté au quotidien à la mort de ces jeunes et à la terrible expansion du virus. Il y a eu une vraie révolte chez les soignants, on a essayé de faire sortir les malades de l’hôpital, de les rapprocher de leurs familles. Avec Jean-Marie Lang (parti à la retraite en 2011), nous avons beaucoup milité en faveur du préservatif, contre les préjugés et les critiques. Par la suite, l’association a diversifié son action et s’occupe des enfants hospitalisés et gravement malades, et de leurs parents démunis et confrontés à des soucis financiers.  
Les 9 et 10 décembre, l’association célèbre ses 25 années d’existence autour d’un conte de Noël créé pour l’occasion. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Chaque être humain mérite un respect inconditionnel : c’est mon semblable, un frère, une sœur en humanité. Avec mon ami Michel Wackenheim (archiprêtre de la cathédrale), nous voulions célébrer avec nos donateurs un moment de partage pour Noël, pour célébrer leur générosité incroyable. Il m’a proposé de faire chanter les Colibris, le chœur d’enfants qu’il dirige. De là est née l’idée d’écrire un conte et d’en faire un livre. Mon ami Emmanuel Jacob a pris contact avec l’écrivaine locale Sylvie de Mathuisieulx et l’illustrateur Yannick Lefrançois et le conte «Les trois petits bergers» était né. Le but est de passer un moment de fête, avec des chants traditionnels chantés par des enfants, le socle de la vie.
Source : Dernières Nouvelles d’Alsace du 2 décembre 2017

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